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Méditation Public

        Le motif du coaching et celui de la médiation sont arrivés assez tôt dans la recherche ; ce sont des formes de feedback ou de commentaire sur la situation qui ont aussi pour fonction de se mettre d’accord sur ce qui se passe et qui sensibilise aux nécessités de la situation en cours.

COACHING PUBLIC _ Semence d’advenir

 


Tu es ici, tu y es venu ; rapportant avec toi tout ce qui fait que tu es toi ; ton histoire, ton vécu qui a forgé les différentes facettes de ta personnalité et a façonné ton rapport au monde.


Le vécu, cette masse temporelle qui inclut les quelques mois précédents ta naissance jusqu’à la seconde qui vient de s’écouler. Masse qui augmente à chaque seconde, offrant une infinité de possibles. Seulement il n’est pas souvent évident de saisir la richesse du présent, d’une situation... il nous arrive souvent de s’y sentir coincé, de se sentir comme « obligé d’en passer par là ». Mais coincé par quoi, obligé par qui ?
 

Tu t’installes, tranquillement, et prends le temps de trouver Ton confort (pas le confort que suggère la situation, avec ces codes, ses manières... mais plutôt, le confort qui t’est propre).


Tu peux te débarrasser de ce que tu portes... te débarrasser de ce qui te recouvre, de ce qui te protège. Physiquement, mais aussi, idéalement, sur le plan mental.


Maintenant, quand tu expires, pense à ce qui te constitue là, et influe sur ton rapport à
l’extérieur ; que ce soient tes réflexes, des soucis, des attentes, une fatigue, des doutes, des peurs... Quand tu fais sortir l’air de ton corps, fais aussi sortir tout ça... Tu n’as pas besoin de forcer, autorise simplement ces choses à sortir de toi, pour déconditionner ton rapport à la situation.


Quand tu inspires, essaye de goûter à la puissance du moment présent, comme pour faire entrer en toi le potentiel d’advenir.


Expire le vécu qui te conditionne...
Inspire la puissance de l’advenir...


Tu te décharges... tu te recharges...


Tu te débarrasses... tu te nourris, et tu te constitues petit à petit de cette potentialité du
présent.


Inspire après inspire pour insuffler à chaque partie de ton corps, de ton être, de ton être attentif, une sensibilité toujours plus grande à la puissance de l’advenir.


Inspire après inspire entre en symbiose avec l’ici et maintenant. Tu y déverses ce dont tu es fait, et y inspire ce dont tu seras fait. Dans un échange, dans un brassage perpétuel.

Petit à petit, tout ce qui t’entoure, couche après couche, centimètre après centimètre, devient toi, dans le même temps que tu deviens ce qui t’entoure.


Inspire après inspire, agrandir le territoire de soi dans un accueil toujours plus profond, dans un accueil toujours plus responsable de ce qui ce produit ici.

Je laisse petit a petit apparaître les éléments, les évènements... visuels, sonores... Je les laisse apparaître, advenir. J’en prends conscience, je les accepte comme des organes de mon être en advenir, comme des manifestations de ses fonctions vitales.


Je me laisse aussi surprendre par ce que ces évènements génèrent de sensations, d’imaginaire, de mémoire... de sentiments d’émotions, ces flux que j’apprends à reconnaitre mais que je ne suis pas obliger de nommer... j’apprends simplement à écouter ça, à goûter ces flux, leurs matières et leurs dynamiques... j’apprends simplement à les reconnaître, à les observer, et à les observer de tout mon être... comme si chaque fois que je percevais, chaque fois que je ressentais quelque chose, cette chose faisait naitre en moi un nouveau sens, une nouvelle fonction perceptive, pouvant ainsi redéfinir l’être que je suis, l’animal que je suis... cet animal de l’ici maintenant.


Inspire après inspire, faire entrer l’advenir...

L’ici maintenant ne signifie pas nécessairement ce qui est reconnaissable, nommable, ou présent réellement, mais aussi ce qu’il génère de possible, d’imaginaire... toutes ces choses-là ont leur part de réalité physique, générant des flux électriques, énergétiques, des réactions physiologiques et autres.

Je suis maintenant capable de naviguer à travers toutes ces strates de cet être-là...
Je suis à la fois capable de choisir mon chemin à travers toutes ces choses, mais je suis aussi capable de me laisser porter, de me laisser balloter, surprendre..
Capable d’assumer les accidents... de perception et de définition de mon être-là.


Je suis capable aussi d’assumer mes frustrations, un agacement, un désir, comme n’étant pas forcément chose négative, mais comme étant aussi une place créée en moi pour une chose nouvelle. Quand quelque chose me manque, je sais nommer cette chose, ou ce quelle me fait, et cette chose d’une façon ou d’une autre existe, et je peux la convoquer, je peux en profiter et je peux m’en nourrir.


En assumant les lacunes de l’ici maintenant, mes lacunes, celles que j’ai reconnues, je deviens aussi pleinement créateur, capable de tailler des brèches dans ce magma
géologique multi-strate, et capable de faire boursouffler l’ici maintenant, pour y mettre moi, animal de l’ici maintenant, ma progéniture, ma progéniture née de mes besoins, de mes manques, de ma fantaisie, de ma colère, de mes désirs.


J’ai aussi le droit de ça en pleine conscience, en pleine responsabilité, j’ai le droit de
donner coup à cette réalité, car ce qui me manque, ce qui me faudrait, est aussi, et
hautement, moteur de l’advenir.


Maintenant que j’ai à portée de main toute cette richesse, maintenant que j’ai appris à
sentir et à ressentir, je peux moissonner dans les champs, dans les strates de l’ici
maintenant, je peux moissonner et même capitaliser pour pouvoir partager, répandre,
ressemer à l’envi ; quand j’en aurai besoin, j’irai puiser dans cette réserve de semences d’advenir.

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